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24/08/2011

DES CHOSES ET DES FILMS...

Chargé en déménagement, factures, aménagement, montage et vacances foireuses, cet été m'a légèrement constipé de la news et coincé du blog. L'actualité pourtant, ciné, sportive ou politique était riche et somme toute propice à d'interminables divagations de piliers de bar et autres éthyliques mondains auxquels je pourrais aisément m'identifier parfois.

Défraîchie par le temps qui passe l'actualité telle qu'on la résume, à peine affichée devient aussitôt obsolète et à quelques heures ou minutes près, l'urgence de communiquer ou monologuer sur tel ou tel sujet brûlant, ou même seulement digne de son propre intérêt, s'évapore sans laisser de trace.

Adieux donc sujets débilisants sur la campagne présidentielle, les dents du bonheur de Didier Deschamps, la dernière liposuccion de Gignac ou les sorties ciné de mars '72, dont l'évocation aujourd'hui ne suscitera pas même le soulèvement de sourcil d'un octogénaire alzheimerien.

Personne n'aura droit sur ce blog de plus à toutes ces conneries, et c'est pas plus mal (on économise du papier numérique php). En revanche, les mois de juillet et d'aout m'ont donné l'occasion de bosser un peu sur le micro-film à venir (Rudolf Von Strudl) dont l'idée apparut fin juin, et de voir une petite quinzaine de films.

Parmis eux, Source Code, quasi block-buster accessible qui bénéficie d'une histoire originale bien mise en scène, le rendant plutôt palpitant. De bonnes surprises avec The Time Traveler's Wife (comédie romantique un poil fantastique), Rango (film d'animation suivant les aventures d'un caméleon au far west), Unknown (thriller très classique avec Liam Neeson), Wolfsburg (drame intimiste allemand peu connu en France) et Hanna (mix assez étrange de road-movie et d'action de Joe Wright).

Suivent des films abordables comme The Adjustment Bureau (agréable film fantastique), le gentil film de Ghibli Arrietty (qui manque un peu de souffle), Hall Pass (Bon à Tirer en VF avec Owen Wilson, qui mélange humour drôle avec sketches stupides et embarassants), Limitless (au pitch et à la réa bien pensés et sympas).

Armadillo dans un autre registre (documentaire danois sur la guerre en Afghanistan) nous place en témoin de la vie de jeunes enrolés qui doivent combattre 6 mois les talibans. Le réa-caméraman, fou-furieux accompagnant le groupe de militaires entre mines, guet-apens et fusillades amène à réfléchir sur l'utilité de l'intervention armée, l'horreur de la guerre, l'ennemi invisible et autres thèmes contemporains.

Plus Amarcord de Fellini, que je n'avais encore jamais vu, et qui m'a laissé un sentiment mitigé. La quadrilogie télé Napoléon, qui résume plutôt bien le règne de l'empereur interprété par Christian Clavier. Il restait encore en 2002 des capacités d'acting studieux à Clavier pour ce rôle, j'aurai l'honnêteté de le relever, bien que ces expressions corses soient ridicules. Cette production télé a donc malgré ces défauts (budget, acteurs étrangers doublés...) la faculté de nous pousser vers nos bouquins d'histoires (et Kikipédia bien sûr).

Et bien sûr, mes 2 chouchous: The King of Fighters (vu en diagonale extrème = 20min max) qui nous rappelle si bien que même avec du pognon, on peut faire n'importe quoi.


Et Midnight in Paris. J'avais beaucoup aimé les 3 derniers films de Woody Allen (Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, Whatever Works, Vicky Cristina Barcelona) et je suis ressorti très déçu de celui là. Vite (et quand même pas mal) réalisé, le film pour moi échoue par la qualité de son histoire: un homme amoureux de Paris est transporté la nuit un siècle en arrière et rencontre des artistes célèbres. Si tout sujet peut être formidablement traité, Woody Allen choisi la caricature extrème pour présenter les vieux artistes, et un fil directeur très farfelu. Le ton est léger, il n'y a pas d'intrigue et le film se complaît finalement dans la caricature par défaut d'un scénar qui tient la route. Le prochain Woody Allen ne pourra être que mieux.

Les Films:

+ Source Code
+ Unknown
+ The Time Traveler's Wife
+ Rango
+ Limitless
+ Wolfsburg
+ Hanna
+ Welcome to the Rileys
+ Armadillo

° Arrietty
° The Adjustment Bureau
° Amarcord
° Hall Pass

- Napoléon x4
- Midnight in Paris
- The King of Fighters

28/05/2011

YOUTUBE

youtube_black_logo.jpg

J'ai entendu dire ces derniers jours que le très célèbre hébergeur de vidéo, Youtube, allait changer et proposer des formules payantes à ses utilisateurs pour conserver leurs fichiers.

La bande passante utilisée par les internautes du monde mondial en direction et depuis Youtube représenterait 6.5% du trafic internet total, un chiffre absolument colossal relativement à un seul site.

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De ce fait, les opérateurs internet envisageraient de taxer la filiale de google, pour payer ce trafic et limiter la croissance d'un hébergeur qui est devenu monstrueux. La mise en ligne de vidéos a connu une hausse en 1 an de 100%, et les revenus publicitaires ne touchent qu'une vidéo uploadée sur 7.

 Tout ça pour arriver aux 2 statistiques importantes communiquées par Youtube lors de la conférence anniversaire de ses 6 ans d'existence. Deux chiffres qui confortent mon sentiment quant à la qualité de ce qui est proposé, mettant en image l'ampleur de l'amas informe et bordélique de ce gigantesque dépotoir.

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Il y a 3 milliards (3 000 000 000) de vidéos vues (pour ne pas dire regardées) chaque jour sur Youtube, et encore plus considérable, à chaque minute qui passe, 48h de vidéos sont mises en ligne (et on passera sur les doublons).

Vous aussi, si vous avez un chat qui pète, ou une couille plus grande que l'autre, aidez Youtube à grandir un peu plus, envoyez vos dons à upload point youtube point com.

11/05/2011

LES FRANCAIS SONT DES RALEURS CONGENITAUX

 C’est en lisant le très intéressant ouvrage « Critique amoureuse des Français » du journaliste italien Alberto Toscano, que m’est venue l’idée de reprendre ici un des nombreux thèmes (48 me semble-t-il) abordés par l’auteur.

L’écrivain qui réside depuis plus de 20 ans à Paris s’est intéressé aux nombreuses « certitudes nationales », aux clichés et autres fiertés encrés dans l’imaginaire collectif, et a voulu à travers ce petit livre, tordre le cou aux idées reçues qu’ont les Français d’eux-mêmes.
Parmi donc les grandes idées que notre idéologie nous engage à maintenir (« la France, patrie des droits de l’homme », sa « vocation universelle »,  « la France est en déclin », « Paris, ville lumière »…), il m’a paru incontournable d’évoquer cette (auto) conviction que nous avons, que nous sommes tous des râleurs.

Au delà de l’aspect critique du bouquin qui pourrait sembler aisé et irréfléchi, c’est le point de vue d’un étranger qui connait bien et voue même une grande admiration à notre pays qui apporte une vraie valeur à son discours.
Un « ami » d’un pays voisin, pas si différent du notre, cultivé et jamais à court de références à des articles de presse (vieux d’un siècle ou d’aujourd’hui), de citations d’hommes politiques ou d’anecdotes personnelles, voire d’idées reçues italiennes (les « chaussettes courtes » sont intolérables…).

Ça me rappelle presque quelqu’un, ça… Qui sait si souvent pointer du doigt les travers de notre système administratif, scolaire ou médiatique et maudire les « couillons français » quand ils le méritent…
Voici donc, des 240 pages de ce livre, l’extrait dédié au titre de cet article :

« La France contient trente-six millions de sujets sans compter les sujets de mécontentement » était la première phrase du premier article du premier numéro de la revue La Lanterne d’Henri Rochefort, daté du 30 mai 1868. Cent ans plus tard, en mai 1968, les sujets de mécontentement étaient encore plus nombreux, et les Français étaient dans la rue. Presque cent cinquante ans plus tard, la France est un mélange bizarre de satisfaction et de mécontentement.

Selon un sondage CSA/Le Parisien, publié le 24 novembre 2008 (donc en pleine période de crise économique) les trois-quarts des Français déclarent vivre la vie dont ils rêvaient. A la lumière de cette révélation, qui peut encore affirmer que les Français sont des « râleurs congénitaux » ? En réalité, le vieux stéréotype du Français râleur a laissé la place à une situation plus compliquée. D’un côté, il y a les mécontents perpétuels qui ont appris à cohabiter avec leur mauvaise humeur, et de l’autre, il y a une population qui éprouve surtout l’envie de profiter de la vie. Ainsi, le même sondage affirme que les Français désirent surtout trois choses, à savoir plus d’argent, une meilleure santé et plus de temps libre. Ce besoin d’avoir du « temps pour soi » témoigne d’une certaine satisfaction pour sa propre situation, car la personne qui est mal dans sa peau n’a qu’un seul souhait : que le temps passe vite.

Quant au travail, la satisfaction des Français varie selon les différents secteurs. Un sondage, publié en 2007 par l’Observatoire international des salariés (groupe TNS Sofres), sur la façon dont le travail était perçu dans plusieurs pays du monde, dresse une comparaison entre les Français travaillant dans des entreprises nationales et les salariés de groupes étrangers. Ces derniers expriment beaucoup plus de satisfaction et d’optimisme que les premiers. Ils sont, en effet, 58% à être satisfaits de leur rémunération (pour 45% dans les groupes français) et 48% à penser que leurs efforts sont effectivement récompensés (pour 39% dans les groupes français). Il est aussi très intéressant de noter que 38% seulement des salariés français travaillant pour des groupes étrangers jugeaient en 2007 leur situation comme se dégradant, contre 63% pour ceux qui travaillaient dans les groupes français.

Quant aux jeunes générations, elles sont dynamiques et ouvertes en France comme dans le reste de l’Europe. Le sondage CSA/Le Parisien montre que parmi les Français de moins de trente ans, ils sont 81% à estimer vivre une vie rêvée. Parmi les quinze/dix-sept ans ils sont même 84%. Voila l’idée reçue de certains – celle de l’adolescent mal dans sa peau, « casseur » et violent – mise à mal par le résultat d’un sondage réalisé de façon sérieuse. Les jeunes générations n’ont aucune envie de passer leur temps à râler.

Une chose est évidente : plus les jeunes Français apprendront à profiter des opportunités de travail ou d’étude à l’étranger (comme les séjours universitaires offerts par le dispositif européen Erasmus), plus ils développeront leur dynamisme, leur optimisme et oublieront de râler. Il se peut que les Français du XXIème siècle, comme les autres Européens, soient parfois râleurs (que le lecteur ou la lectrice qui ne l’est jamais lève la main !), mais cette « râlerie » n’est sans doute pas congénitale. Ouf.


J’hésite déjà à aborder prochainement d’autres de ces sujets, tant Toscano a propension à viser juste dans ses textes, et bien dépeindre l’orgueil national et une faculté d’auto-flagellation.