Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/11/2014

UNE HISTOIRE SIMPLE (2014)

Une Histoire Simple logo.jpg

 Après la sortie d'Esteban en début d'année et des retours assez positifs, je m'employai rapidement à trouver une nouvelle histoire à raconter en images. Avec comme nouveau défi d'y inclure Julian S., un ami et artiste talentueux, mais à mon humble avis jusque là totalement sous exploité en tant que comédien.

Lui Blog.jpgDans "l'Inexorabilité" Julian S. devait prendre les traits d'un psychopathe souriant.

La première histoire qui me vint, sous le nom de "Die Unaufhaltsamkeit" (l'Inexorabilité), devait prendre la forme d'une bande annonce de tragédie à la Michael Haneke. Avec comme objectif de montrer la facilité à créer les histoires déprimantes, perverses et cruelles qui ont fait le succès du réalisateur autrichien. Et d'ainsi dire "Voyez les gens, il n'y a pas de limites à l'horreur et les ficelles sont grosses".

Cependant, la perspective de produire une histoire déprimante sans once d'espoir et quelque-part de plaisir pour le spectateur m'a conduit à un autre défi: celui de créer une fable assez simple, dramatique mais laissant place à l'espoir, à l'envie de vivre. Défi qui s'est révélé au combien plus difficile à relever que l'élaboration d'un truc sale à l'issue tragique.

Le Doc Blog.jpg

DonQi, un médecin très "tonique".

Je m'attelai donc à cette histoire, mettant en scène initialement deux personnages, puis trois quand survint la possibilité d'employer l'ami Jean-Claude, philosophe et comédien de théâtre aujourd'hui québecois, MAIS en vacances en France au moment du tournage.

La bonhomie et l'enthousiasme du Provençal exilé au Canada allaient donc s'opposer au caractère peu empathique d'un autre personnage joué pour l'occasion par DonQi. Notre Gringo qui rentrait tout juste d'une demi année sabbatique à l'autre bout de la planète amènerait donc sa fraicheur d'acteur studieux et une chevelure remodelée aux accents sud-américains.

La difficulté revenant surtout à Julian S. avec cette incarnation d'un héro triste et émouvant, qui n'a quasiment pas une ligne de texte sur les 14 minutes du métrage.


Comme à l'habitude, je remercie chaleureusement Bichonne, John Peterson Jr. & Mathias à la technique (ce dernier doublant également les guitaristes du parc), Mary qui a corrigé 99,9% de mes sous titres, ainsi que Marie-Ange, Beuna, et Armaçao Design.

Et bien sûr Julian S. qui m'a surpris et impressionné par sa sensibilité, DonQi, de nouveau très à l'aise en enfoiré en blouse blanche, Jean-Claude qui a illuminé nos journées de ses tirades flamboyantes, et ma tante Jacqueline sans qui finalement, rien n'aurait été possible.

Eh bien, voila une affaire rondement menée !

 

Commentaires

On a reçu un commentaire tout à fait génial, que voici:

"Pour le court métrage, effectivement c'est une histoire simple dans laquelle tout est dit ou plutôt implicitement dit.
L'homme confronté à ce qu'il croit être sa finitude et son néant synonymes de paralysie physique et de dépression psychique rencontre la Présence ( un ami...son double...sa conscience... ) et c'est en se faisant petit qu'il grandit et comprend que vivre est un cadeau.
Le rôle du médecin, plus soucieux de son image sociétale qu' humaine, donne le rythme cinématographique ( 3 séquences ) qui permet la progression psychique du personnage pour lequel 2 options apparaissaient: la descente infernale via le suicide ou le retour à la vie par la beauté des choses simples.
La conscience incarnée du personnage dans sa verve marseillaise s'oppose à la froideur aseptisée du médecin; l'équilibre est réussi.
C'est simple mais profond, bien mené sur le fond et la forme."

Écrit par : Bichon | 18/11/2014

Les commentaires sont fermés.